Qui dans son entourage n’a pas subi les agressions bruyantes d’un ronfleur ou pire, constaté des arrêts de la respiration pendant le sommeil de son compagnon de nuit ?
Outre l’aspect anecdotique et banal de ce symptôme, celui-ci peut masquer une autre pathologie beaucoup plus sérieuse, les apnées du sommeil.
Les conséquences de ces apnées et de ces ronflements suscitent de nombreuses études depuis la généralisation des enregistrements du sommeil, en hospitalisation ou maintenant à domicile.
Pendant le sommeil, les muscles, la langue, les tissus du palais et de la gorge se relâchent et peuvent bloquer partiellement le passage de l’air des voies respiratoires supérieures.
Ceci cause une résistance au passage de l’air ce qui fait vibrer ces tissus et cause le bruit du ronflement
Certains facteurs peuvent provoquer ou accentuer cette respiration sonore comme :
Pendant le sommeil, la personne souffrant de SAOS (Syndrome d’Apnée Obstructive du Sommeil) subit un rétrécissement de son pharynx lié à un relâchement musculaire.
Cela entraîne une circulation de l’air plus difficile et un ronflement à cause des vibrations de l’air.
Si les voies aériennes se ferment complètement, la personne s’arrête temporairement de respirer : elle fait une apnée obstructive.
Un tel événement peut durer 10 secondes ou plus. Il peut être fréquent et se produire jusqu’à plusieurs centaines de fois par nuit. Le sommeil est perturbé sans que le sujet en ait forcément conscience (éveils brefs après chaque apnée).
En général, les personnes souffrant d’apnée du sommeil ne s’aperçoivent pas qu’elles font des pauses respiratoires pendant la nuit. Cependant, les apnées provoquent des « micro-réveils » qui altèrent la qualité du sommeil. Les symptômes les plus fréquents sont donc ceux qui résultent d’un sommeil fragmenté et de mauvaise qualité :
Des études cliniques récentes ont démontré l’existence d’un lien entre le SAOS et :
L’apnée du sommeil est aggravée par la surcharge pondérale, très fréquente chez les patients obèses.
Les médecins pensent que la grande majorité des personnes souffrant d’apnée du sommeil ne le savent pas. Le plus souvent, c’est le conjoint qui remarque la présence d’apnées et de ronflements. Il est conseillé de consulter un médecin si :
Le test de somnolence d’Epworth permet de mesurer le degré de somnolence durant la journée.
La polygraphie ventilatoire nocturne est un examen qui permet d’enregistrer les évènements mécanique et physiologique nocturnes survenant lors de votre sommeil.
C’est le test de dépistage des apnées du sommeil.
En pratique, un enregistreur est relié à vous au moyen de plusieurs branchements qui permettent de capter certaines variables de votre organisme :
L’analyse des résultats obtenus permet d’évaluer l’importance du ronflement ( Ronchopathie Chronique Obstructive ) et son incidence sur l’organisme en cas d’apnées du sommeil. Une apnée est un blocage respiratoire supérieur à 10 secondes.
Réalisée à la Clinique des Cèdres dans notre centre de sommeil, elle est prescrite lorsque les résultats de la polygraphie ventilatoire nocturne sont insuffisants pour établir le bon diagnostic.
A ces signaux de nature électrique dits « électrophysiologiques » viennent s’ajouter d’autres paramètres physiologiques cardiorespiratoires tels que les bruits, les flux et efforts respiratoires, la saturation du sang en oxygène et la fréquence cardiaque
Bien que plus contraignante pour le patient, la polysomnographie représente l’examen le plus complet dans le diagnostic des troubles du sommeil.
D’un point de vue pratique, la polysomnographie se réalise au cours d’une nuit généralement dans notre centre du sommeil. L’examen commence en soirée et se termine le lendemain matin vers 8 heure.
Tous nos soins polysomnographie du sommeil
En fonction de l’examen clinique et de l’étude de votre sommeil nous définissons un degré de sévérité de votre pathologie
Une avancée majeure dans les techniques d’examens pré thérapeutiques
Un outil simple et fiable
L’endoscopie sous sommeil induit est une avancée majeure dans le domaine du diagnostic des ronflements et des troubles respiratoires du sommeil car elle permet de visualiser les sites obstructifs des voies aériennes supérieures lors d’un sommeil artificiellement induit ; et ainsi de se rapprocher au mieux des conditions retrouvées lors du sommeil.
En pratique, vous serez hospitalisé en ambulatoire pendant un temps limité, cet examen se fait au bloc opératoire avec une anesthésie générale légère la plus proche possible des conditions de sommeil normales, en position allongée sur le dos.
Pendant cette brève anesthésie nous réalisons une fibroscopie pour visualiser directement où se situe le problème à l’origine du ronflement ou des apnées dans les voies aériennes du patient.
Une fois le diagnostic de sévérité et de l’origine probable fait , le traitement peut être envisagé de manière plus efficace
Certaines mesures préventives peuvent être utilisées pour diminuer ou éliminer le ronflement:
La PPC est le traitement de référence du Syndrome d’Apnées-Hypopnées du Sommeil (SAHOS).
Ce traitement nécessite une petite machine qui souffle de l’air au moyen d’un masque dans les voies aériennes afin qu’elles restent ouvertes pendant le sommeil.
Pendant le sommeil, les muscles de la gorge se relâchent. Chez les patients qui souffrent d’apnées du sommeil, l’air inspiré à travers les voies aériennes supérieures passe difficilement (hypopnée) ou plus du tout (apnée).
Le principe du traitement par pression positive continue (PPC) réside dans l’insufflation d’une pression d’air pour supprimer la fermeture des voies aériennes supérieures à l’origine du Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructif du Sommeil (SAHOS).
Par ailleurs, cette pression d’air est dite « positive » car elle doit permettre de lutter contre une pression « négative » générée lors de l’inspiration. Cette pression négative est à l’origine de la fermeture des voies aériennes supérieures par un phénomène de succion.
L’air sous légère pression se transmet au patient par l’intermédiaire d’une interface : il s’agit d’un masque.
Ce masque peut être narinaire, nasal ou naso-buccal. Le type de masque, sa taille, etc., seront adaptés pour chaque patient.
Ces masques étant de plus en plus confortables, ils sont généralement bien supportés par les patients.
Relativement confortable et avec peu d’effets indésirables, la PPC est le traitement le plus efficace à ce jour pour corriger le syndrome d’apnées du sommeil.
L’efficacité du traitement par PPC dépendra de l’observance thérapeutique. En effet, l’utilisation doit dépasser les quatre heures par nuit pour que la PPC produise un effet thérapeutique.
Par ailleurs, il s’agit généralement d’un traitement au long cours.
Les bénéfices ressentis par le patient sont importants surtout en cas de plainte somnolence diurne associée.
Les effets indésirables sont essentiellement des inconforts liés au masque et au flux d’air. Ils restent cependant mineurs et habituellement bien tolérés par les patients.
Par exemple, des difficultés d’observance thérapeutique peuvent être liées à des problèmes de rougeurs sur la peau au niveau du masque (pouvant nécessiter un changement/adaptation du masque), de sécheresse/irritation des muqueuses du nez ou de la bouche (bien contrôlées par l’ajout d’un humidificateur d’air), d’aérophagie matinale (pouvant nécessiter une adaptation des réglages de la ppc), etc.
Source : https://centre-sommeil-respire.fr/traitements/ppc/
L’Orthèse d’Avancée Mandibulaire (OAM) est un traitement alternatif efficace du syndrome d’apnées du sommeil. Il s’agit d’un dispositif dentaire réalisé sur mesure.
L’Orthèse d’Avancée Mandibulaire (OAM) permet de maintenir la mâchoire inférieure en position avancée afin de faciliter le passage de l’air dans les voies aériennes supérieures.
En effet, lorsque l’on dort, les muscles de la langue et de la gorge se relâchent. Chez les patients qui souffrent d’apnées du sommeil, l’air inspiré à travers les voies aériennes supérieures passe difficilement (hypopnée) ou plus du tout (apnée).
Ainsi, en avançant la mâchoire inférieure, l’OAM entraine la langue. Cela permet d’augmenter l’espace à l’arrière de la gorge.
L’Orthèse d’Avancée Mandibulaire est un traitement efficace du Syndrome d’Apnées-Hypopnées Obstructif du Sommeil (SAHOS).
L’OAM est réglée progressivement jusqu’à l’obtention du meilleur rapport efficacité/tolérance. Habituellement, pour être efficace, l’avancée réalisée correspond à 70% de l’avancée maximale de la mâchoire du patient.
Ainsi, ce dispositif peut permettre de diminuer, en moyenne, le nombre d’apnées de 50%. Cette efficacité doit être contrôlée par un enregistrement de la respiration nocturne. Par ailleurs, le ronflement et la qualité du sommeil sont également améliorés par l’OAM.
L’efficacité est moins complète et moins constante que celle obtenue par la Pression Positive Continue (PPC). Cependant, l’acceptation de l’OAM par le patient peut être supérieure à celle de la PPC, en particulier chez les patients régulièrement en déplacement.
Il s’agit essentiellement d’inconforts liés au dispositif dentaire.
Par exemple, une sécheresse/hypersalivation buccale, des douleurs dentaires et/ou articulaires temporo-mandibulaires, etc.
Ces inconforts, habituellement d’intensité modérée, sont surtout perçus en début de traitement et ne justifient que rarement son interruption.
Cependant, à long terme, il peut exister chez certains patients une modification de l’occlusion dentaire (inclinaison des incisives).
De ce fait, l’Orthèse d’Avancée Mandibulaire doit être réalisée sur mesure par un dentiste/orthodontiste expérimenté.
Par ailleurs, un suivi dentaire tous les 6 mois est recommandé.
Source : https://centre-sommeil-respire.fr/traitements/orthese-davancee-mandibulaire/
C’est la somnoplastie, qui à l’avantage de pouvoir être réalisée en consultation, sous anesthésie locale.
Cette technique s’adresse au ronflement simple chez les patients présentant un voile fin et flasque.
L’intervention est réalisée en consultation. Elle est pratiquée sous anesthésie locale. La reprise de l’activité est immédiate car le geste est indolore.
Cette technique se realise habituellement en deux séances mais peut parfois nécessiter 3 séances à environ 4 à 8 semaines d’intervalle
Le patient est positionné en position 1/2 assise. L’anesthésie est pratiquée par une injection locale d’anesthésique.
Une aiguille spéciale permet de délivrer un courant directement sur les muscles du voile provoquant à distance une rétraction et une rigidification du voile à l’origine de la disparition du ronflement.
Le chirurgien va utiliser un générateur de radio fréquence.
Les suites sont en règle indolores et ne nécessitent aucun traitement particulier. Exceptionnellement une zone d’érosion peut apparaître sur la zone traitée qui guérira spontanément en quelques jours avec un antalgique.
Les résultats sont relativement bons avec un taux de satisfaction des patients correct, mais uniquement chez les patients présentant un voile fin et flasque
Cette opération s’adresse aux patients dont le site obstructif le plus important est situé au niveau du voile du palais et des amygdales exclusivement après une endoscopie de sommeil qui nous permet d’envisager un pourcentage de résultat satisfaisant suffisamment appréciable
L’intervention est réalisée simplement par voie naturelle (buccale). Le chirurgien pratique l’ablation des amygdales si cela n’a jamais été fait ainsi que la partie obstructive du voile et de la luette.
Une section des muscles constricteurs du pharynx sera pratiquée (pour un relâchement du voile). Une plastie d’élargissement du pharynx sera réalisée par une suture avec des fils résorbables (qu’on n’enlève pas).
Cette technique permet d’élargir à la fois en hauteur et largeur le pharynx, assurant une ventilation calme, sans turbulences source de ronflements.
Les suites sont marquées essentiellement par une douleur à la déglution (type angine) qui va durer 8 à 15 jours. Un traitement antalgique adapté sera prescrit à la sortie de la clinique ainsi que des conseils pour une alimentation tiède et plutôt molle.
Une perte de poids (2 à 5 kg ), souvent bénéfique, est fréquente du fait de la douleur qui entraîne une difficulté à avaler. Le risque de saignement est rare et peut survenir dans les 8 jours suivant l’intervention.
D’autres manifestations à type de régurgitation par le nez ou de sensation de démangeaison dans la gorge sont transitoires et peuvent durer pendant le premier mois post-opératoire .