La rhinite et la rhinosinusite chronique sont des pathologies inflammatoires des cavités de la face.
Ces cavités sont formées des fosses nasales et des sinus qui sont remplies d’air.
La rhinite correspond à l’inflammation de la muqueuse des fosses nasales seules et la rhinosinusite à l’inflammation de la muqueuse des fosses nasales et des sinus.
Les fosses nasales et les sinus communiquent entre eux par des orifices appelés ostiums.
L’inflammation de ces cavités est entretenue par des facteurs propres à chaque patient. Ces facteurs favorisants sont de deux ordres :
Anatomiques : taille et forme des structures (cloison nasale ou septum, cornets, sinus et leur ouverture dans les fosses nasales)
Inflammatoire : réactivité de la muqueuse qui tapisse ces structures : la muqueuse est richement vascularisée et contient des glandes qui sécrètent un mucus.
Une hyperréactivité de cette muqueuse est due à des facteurs intrinsèque au patient (allergie, médicaments, hormonales) ou extrinsèque (pollution, température, tabac, climatisation, humidité).
De plus, le tableau clinique habituel ressenti par le patient peut s’aggraver par la survenue d’une surinfection microbienne nécessitant un traitement par antibiotiques.
Les symptômes sont décrits en précisant leur chronologie dans le temps, leur durée et surtout leur tolérance ainsi que leur perturbation sur la vie quotidienne ; la fréquence et la sévérité des surinfections ; les différents traitements prescrits et leur efficacité ou inefficacité ; les facteurs déclenchant extrinsèques ou intrinsèques cités ci-dessus.
En utilisant un endoscope nasal (nasofibroscope souple ou endoscope nasal rigide) permettant de visualiser les structures anatomique des fosses nasales (septum, cornets, muqueuse), on peut analyser la perméabilité des voies aériennes nasales.
On peut également apprécier la perméabilité des orifices entre les fosses nasales et les sinus (méats).
On cherche des formations inflammatoires (polypes) ou, rarement, tumorales, responsable de la symptomatologie présenté par le patient.
Le scanner : cet examen radiologique est souvent demandé dans un but diagnostic en précisant les structures nasales mais surtout en visualisant l’intérieur des sinus (qui ne sont pas visualisés par l’examen endoscopique), mais surtout dans le cas du bilan préopératoire quand un traitement chirurgical est envisagé.
Un bilan allergologique et respiratoire est parfois indiqué devant la suspicion d’une origine allergique ou en association avec l’asthme.
LE TRAITEMENT DE LA RHINITE OU RHINOSUNITE CHRONIQUE EST RAREMENT CURATIF MAIS PLUTÔT FONCTIONNEL.
Devant l’origine multifactorielle de l’hyperréactivité de la muqueuse rhinosinusienne, le but du traitement est de supprimer les symptômes afin de retrouver le confort rechercher par le patient.
Il n’existe pas de traitement standard de la rhinite ou de la rhinosinusite chronique.
Devant les différents facteurs déclenchant de l’inflammation responsable de l’hyperréactivité de la muqueuse rhinosinusienne, un traitement médical est toujours indiqué avant d’envisager un traitement chirurgical.
(solution saline par voie nasale) Pierre angulaire de tout traitement, son but principal est d’évacuer les croutes et autres sécrétions qui empêchent l’action des autres traitements. Son but secondaire est de diminuer l’obstruction nasale par son caractère hyper-osmotique.
Efficace sur l’obstruction nasale, pour diminuer l’inflammation et pour faire diminuer la taille d’éventuels polypes, ils sont indiqués dès le départ dans la plupart des traitements médicaux. Ils sont à envisager comme traitement au long court (au moins deux mois, parfois à vie), et il faut prévenir la patient qu’il ne ressentira un effet bénéfique du traitement qu’après un délai d’environ trois semaines.
Ils sont à prendre une ou deux fois par jour, après la désinfection à la solution saline.
Ils sont bien tolérés et ne présentent pas les effets généraux des corticothérapies prolongées.
Envisagés en cures courtes, ils sont indiqués pour démarrer un traitement lors de symptômes sévères, ou en cas de non efficacité d’un traitement local seul.
Ils sont administrés en association avec des antibiotiques.
Indiqués seulement en cas d’exacerbation aigue, en association aux corticoïdes, ou en préopératoire.
Le choix de la classe d’antibiotiques répond le plus souvent à une démarche probabiliste et doit se porter sur des molécules possédant un large spectre ainsi qu’une bonne diffusion locale.
Indiqués en cas d’étiologie allergique. Les anti-histaminiques sont aussi à envisager au long court tant qu’il n’y a pas eu éviction de l’allergène.
Évidemment indiquée en cas d’étiologie allergique unique, elle se discute alors au cas par cas avec l’allergologue.
Les cures thermales sont réellement bénéfiques en post-opératoire uniquement, et ne sont pas indiquées en dehors de ce cas
Devant l’échec du traitement médical d’obtenir le confort recherché par le patient, un traitement chirurgical peut être envisagé.
Ce traitement est indiqué quand les facteurs anatomiques d’obstruction nasale ou de confinement sinusien sont présents à l’examen clinique et au scanner.
L’hypersécrétion nasale (rhinorrhée, jetage postérieur), isolée ou en association avec d’autres symptômes, est peu améliorée par la chirurgie et sera toujours traitée par des traitements médicaux.
Les opérations de chirurgie des sinus sont essentiellement endoscopiques (voies naturelles). La chirurgie des sinus est devenue une discipline spécialisée, permettant des actes de plus en plus précis avec d’excellents résultats fonctionnels
Lorsque le sinus maxillaire est infecté chroniquement, par exemple à cause de la présence de champignons, de corps étrangers, ou d’un blocage de l’orifice naturel et que les traitements médicaux ne fonctionnent plus, il peut être nécessaire de réaliser une méatotomie moyenne afin de rétablir la communication entre le sinus et le nez et de permettre d’extraire les microbes qui stagnent dans le sinus.
Elle se pratique en ambulatoire sous anesthésie générale.
Il est très important de respecter les consignes post-opératoires prescrites par votre chirurgien après la chirurgie fonctionnelle endoscopique des sinus.
Vous trouverez ces consignes en cliquant sur le lien suivant. Vous venez d’être opéré chirurgie sinus
En cas de présence de multiples polypes dans les sinus et les fosses nasales (polypose naso sinusienne), il peut être nécessaire d’en pratiquer l’ablation. L’ablation des polypes se fait sous anesthésie générale, en ambulatoire
Il est très important de respecter les consignes post-opératoires prescrites par votre chirurgien après la chirurgie fonctionnelle endoscopique des sinus.
Vous trouverez ces consignes en cliquant sur le lien suivant. Vous venez d’être opéré chirurgie sinus
En cas de sinusite diffuse comme la polypose naso sinusienne, il peut être parfois nécessaire de pratiquer une intervention qui consiste à enlever tous les polypes et aller ouvrir l’ensemble des sinus pour rétablir le drainage et enlever les polypes également en profondeur.
Elle est réalisée en ambulatoire.
Les nouvelles technologies comme les colonnes vidéo 4K permettre de rendre cette intervention très fiable et avec un minimum de risque
Il est très important de respecter les consignes post-opératoires prescrites par votre chirurgien après la chirurgie fonctionnelle endoscopique des sinus.
Vous trouverez ces consignes en cliquant sur le lien suivant. Vous venez d’être opéré chirurgie sinus
Le diagnostic repose sur l’interrogatoire, sur l’examen clinique et sur quelques examens complémentaires clés.
Chez l’ORL, l’examen clinique est favorisé par l’utilisation d’un fibroscope souple introduit dans les fosses nasales : La naso-fibroscopie
Le Scanner est parfois prescrit, surtout en cas de pathologie sinusienne associée ou de pathologie tumorale
L’obstruction nasale unilatérale : le traitement est chirurgical
L’obstruction nasale bilatérale
Le but est de reperméabiliser les fosses nasales afin de retrouver une respiration nasale fluide et non buccale, faire disparaître les symptômes liés à l’obstruction nasale chronique (fatigue, mauvaise qualité de sommeil, ronflement, maux de tête etc…)
Ces interventions s’adressent aux patients présentant une obstruction nasale chronique après échec des traitements médicaux, celle-ci pouvant relever de plusieurs mécanismes :
– Origine muqueuse : hypertrophie des cornets inférieurs ou moyens
– Origine architecturale : déviation de cloison nasale, fermeture de la valve nasale en fonction de la ou des causes, l’intervention associera différents gestes chirurgicaux :
Tous ces gestes peuvent être associés à une chirurgie endoscopique des sinus en cas de pathologie sinusienne associée.
1) Les turbinectomies sont des gestes réalisés sous contrôle vidéo endoscopique (par voie naturelle), elles consistent à diminuer de façon partielle le volume du cornet inférieur et/ou moyen afin d’augmenter l’espace de passage de l’air.
2) La septoplastie consiste à remodeler ou enlever partiellement les parties déformées de la cloison nasale responsables de l’obstruction.
3) La rhinoseptoplastie, dans certains cas, la septoplastie sera associée à une rhinoplastie en cas de demande esthétique dans le même temps que le geste fonctionnel.
4) Une réparation de la valve nasale. La valve nasale est une zone étroite à l’intérieur du nez (c’est une jonction entre le cartilage et l’os nasal).
Dans certains cas, cette zone fragile se collabe (se referme) à l’inspiration, cette anomalie de la valve peut se voir :
– De façon congénitale : c’est le cas des nez étroits cyphotiques ou pincés
– Ou secondaire a une rhinoplastie ayant fragilisé cette zone anatomique.
La réparation relève d’une rhinoplastie par voie externe avec greffes cartilagineuses afin de renforcer la zone fragilisée. La greffe sera prélevée soit sur la cloison nasale, soit sur le cartilage du pavillon de l’oreille.