Elle produit et libère les hormones thyroïdiennes (appelées FT3 et FT4). La production des hormones de la thyroïde est régulée elle-même par une hormone hypophysaire appelée TSH (thyroid stimulating hormone).
Durant l’enfance, ses hormones sont indispensables à un développement physique et psychique normal.
Chez l’adulte, ils contrôlent différents systèmes métaboliques utilisés par le corps pour maintenir les fonctions vitales.
Autour de la glande thyroïde, il existent 4 formations qui représentent la glande parathyroïde, produisant la PTH (parathyroid hormone), qui régule le métabolisme du calcium, en lien avec la vitamine D.
Les pathologies de la thyroide sont fréquentes :
Il peut s’agir d’une hyperthyroïdie : la glande thyroïde travaille de façon excessive, elle produit de façon trop importante les hormones thyroïdiennes T4 et T3. Biologiquement, la TSH sera basse et les hormones thyroïdiennes plus ou moins élevées.
Cela peut engendrer de nombreux symptômes dont les plus fréquemment retrouvés sont une fatigue excessive, une nervosité, des tremblements, une perte de poids, des palpitations.
Plusieurs causes peuvent être responsables de cet excès hormonal.
Les plus fréquentes sont : la maladie de basedow, qui est une maladie secondaire à la production d’anticorps induisant une stimulation excessive de la glande, un goitre multi nodulaire toxique ou encore un adénome toxique.
Ces dernières causes ne sont pas exhaustives, et ces différentes pathologies sont des pathologies bénignes.
Il sera donc nécessaire de réaliser des examens pour distinguer ces différentes causes (échographie thyroïdienne, scintigraphie thyroïdienne, dosages sanguins).
Il peut s’agir d’une hypothyroïdie : la glande thyroïde ne travaille pas assez. Biologiquement, la TSH sera élevée et les hormones thyroïdiennes plus ou moins basses.
Les symptômes peuvent être, selon l’importance de l’atteinte, une fatigue, des troubles pondéraux, une constipation mais ils peuvent être absents.
La cause la plus fréquente est la maladie d’Hashimoto. Il s’agit une atteinte « auto-immune », une production d’anticorps par le système immunitaire, empêchant la synthèse des hormones thyroïdiennes.
Des examens seront réalisés pour le diagnostic de votre maladie (échographie thyroïdienne et dosages sanguins). La prise en charge repose sur un traitement hormonal de substitution (le Lévothyrox) dont la dose doit être adaptée par votre médecin.
La présence de nodules thyroïdiens est très fréquente dans la population générale.
Elle augmente avec l’âge et le sexe féminin. La grande majorité des nodules thyroïdiens sont bénins, puisque moins de 5% seulement de ces nodules sont des cancers.
Des nodules peuvent être découverts devant une gêne cervicale, ou par hasard lors de la réalisation d’autres examens pour tout autre chose (comme un scanner cervical ou un doppler artériel des vaisseaux du cou).
Une échographie thyroïdienne de qualité est indispensable à votre prise en charge.
En fonction de la taille des nodules, de leurs critères échographiques, votre médecin décidera de la nécessité ou non de réaliser une cytoponction des nodules.
Il s’agit d’un examen simple, réalisé à l’aiguille fine, qui permet d’analyser des cellules du nodule afin d’en déterminer la nature.
Dans certains cas, des médicaments bloquant le fonctionnement de la thyroïde sont utilisés. D’autres fois, un traitement par iode radioactif pourra vous être proposé.
La prise en charge repose sur un traitement hormonal de substitution (le Lévothyrox) dont la dose doit être adaptée par votre médecin.
L’indication chirurgicale (thyroïdectomie) sera posée en cas de nodules à caractère suspect, de goitre cervicothoracique pouvant évoluer vers une gêne respiratoire ou une hyperthyroïdie ou de certaines pathologies hormonales (hyperthyroïdie par maladie de Basedow) mal contrôlées par le traitement médical ou en cas d’effets secondaires à ce traitement.
L’objectif d’une intervention est le plus souvent l’analyse de nodules à risque de part leur aspect et/ou leur taille.
Dans d’autres cas, c’est l’augmentation de la taille de la glande (goitre) et ses risques compressifs ou l’ablation d’un nodule ou d’une glande hyperactifs (hyperthyroïdie).
La thyroïdectomie peut être totale ou ne concerner qu’un lobe (lobo-isthmectomie). L’hospitalisation est de 2 à 3 jours. Cette chirurgie de la thyroïde est réalisée sous anesthésie générale par une petite ouverture située à la base du cou.
La thyroidectomie bénéficie des avancées technologiques par le monitoring des nerfs récurrents. Ce monitoring est mis en place afin d’apprécier le bon fonctionnement des nerfs récurrents en peropératoire.
Il fait partie intégrante de notre prise en charge chirurgicale, particulièrement en cas de volumineux goitre ou d’antécédents de chirurgie de la thyroïde.
L’utilisation du bistouri d’ultracision (lame vibrante ultrasonique) au lieu du bistouri électrique traditionnel permet, par la réduction de la diffusion thermique et de la carbonisation et l’absence de passage d’électricité donc de stimulation neuro musculaire, de réduire significativement :
La glande est systématiquement analysée pendant l’intervention. Les décisions chirurgicales sont prises en fonction des résultats. Un résultat définitif et formel est obtenu 8 jours plus tard.
La taille de la cicatrice est adaptée à la taille de la thyroïde et au geste chirurgical envisagé. Elle mesure 6 cm en moyenne.
La cicatrice est fermée avec une colle biologique qui se résorbe spontanément en une quinzaine de jours. Ce procédé de fermeture permet d’optimiser le résultat esthétique
En cas de lésion maligne, un bilan complémentaire et un traitement médical postopératoires sont réalisés.
La surveillance postopératoire est systématique, elle recherche un hématome du cou, très rare, un drainage étant systématique.Si une corde vocale est immobile, ce qui survient rarement, une rééducation orthophonique est instaurée.
En cas de thyroidectomie totale, un dosage sanguin du calcium tous les matins pendant l’hospitalisation recherche une chute de la calcémie. Elle est secondaire à la mise au repos de petites glandes collées à la thyroïde (parathyroïdes). Un traitement médicamenteux peut être mis en place, temporairement le plus souvent.
A la sortie, les soins se portent sur la cicatrice et sont réalisés par une infirmière à domicile.
Si la thyroïdectomie a été partielle, une surveillance échographique de la glande restante doit être réalisée.
La thermo-ablation par radiofréquence pourrait devenir, à terme, une technique courante pour traiter les nodules thyroïdiens bénins
La thermo-ablation par radiofréquence : moins invasive, moins invalidante que la chirurgie et plus économique
La thermo-ablation par radiofréquence consiste à chauffer le nodule à un minimum de 30 à 60° afin de le détruire de manière irréversible. Cela est possible en introduisant au cœur du nodule une électrode qui se trouve au bout d’une petite aiguille, reliée à un générateur de radiofréquence. Seule la partie active distale de l’aiguille (dans le nodule) va émettre de la chaleur, permettant ainsi un chauffage localisé et contrôlé. On épargne ainsi les tissus sains. C’est le générateur de chaleur qui va signaler que le tissu est détruit, avant de retirer l’électrode.
L’acte se déroule en ambulatoire, sous anesthésie locale et/ou sous légère sédation et par un abord percutané sous contrôle échographique. Quelques heures après la thermo-ablation, le patient quitte l’hôpital. La durée de la radiofréquence peut varier en fonction de la taille du nodule, mais en général moins d’une heure