Le larynx, l’organe responsable de la production sonore, est situé dans la partie basse de la gorge, faisant suite au pharynx formant ensemble le carrefour aéro-digestif. Le larynx amène l’air vers la trachée et permet aux aliments de se diriger vers l’œsophage.
Ainsi, le larynx est à la fois l’organe principal de la phonation, il participe à la respiration et permet la protection des voies aériennes des “fausses routes”.
Par son anatomie et par sa fonction, le larynx peut être le lieu de pathologies telles que la dysphonie, la dyspnée et la déglutition.
L’enrouement, la voix cassée, l’extinction vocale allant jusqu’à l’aphonie sont des motifs fréquents pour une consultation ORL. Souvent, et surtout chez les professionnels de la voix, ces modifications de la qualité vocale peuvent s’ajouter, ou être exclusivement résumés, par des modification des capacités fonctionnelles de la voix : difficulté d’atteindre certaines fréquences (la tessiture), modification du timbre, fatigue vocale avec ou sans douleur.
Les symptômes sont décrits en précisant leur chronologie dans le temps, leur durée et surtout leur tolérance ainsi que leur perturbation de la vie quotidienne, surtout professionnelle.
La recherche des facteurs favorisants : le tabagisme, le reflux gastro-oesophagien, les allergies, les infections rhino-pharyngées, sinusiennes ou pulmonaires (trachéite ou bronchites), traumatismes, et surtout, le surmenage vocal.
Des antécédents d’une chirurgie thyroïdienne.
Les différents traitements prescrits et leur efficacité ou inefficacité.
La naso-fibroscopie faite lors de la consultation permet ainsi d’analyser.
L’étude d’une pathologie sur les cordes vocales se poursuit en regardant le larynx en respiration calme afin d’observer :
Les pathologies des cordes vocales sont multiples
Toute lésion suspecte devra conduire à une biopsie.
Le traitement de la dysphonie est toujours basé sur le traitement de sa cause.
1) La cause la plus fréquente de dysphonie est la laryngite, aiguë ou chronique, correspondant à un état inflammatoire du larynx.
Le traitement médical du reflux est parfois associé à un bilan gastroscopique.
Le sevrage du tabac est toujours souhaitable et un suivi fibroscopique est indiqué devant la possibilité de l’évolution vers une lésion tumorale.
2) Les tumeurs bénignes (nodules, kystes, polypes) sont traitées par une micro-chirurgie par voie endoscopique, sous anesthésie générale, parfois en ambulatoire.
L’intervention phonochirurgicale vise à rétablir une anatomie normale de la corde vocale et une vibration glottique souple et régulière, la plus proche possible de la vibration physiologique.
Elle se distingue donc des laryngoscopies réalisées à des fins biopsiques.
L’intervention est conduite sous anesthésie générale, par l’intermédiaire d’une laryngoscopie en suspension à l’aide de micro-instruments. Quelle que soit la technique employée, la phonochirurgie s’intègre toujours dans une stratégie thérapeutique comprenant non seulement l’acte chirurgical, mais aussi la correction des facteurs étiologiques et la prise en charge de la dysfonction vocale, le plus souvent par la rééducation orthophonique
3) Les tumeurs malignes
Dans les cas de surmenage vocal, souvent intriqué avec les causes de la laryngite, une prise en charge orthophonique obtient de bons résultats. Pour les professionnels de la voie non-chanteurs (et donc sans notion de la “technique” vocale), cette apprentissage permet d’éviter la fatigue vocal et donc le comportement compensatoire responsable de la dysphonie.
Dans les cas des chanteurs, les causes sont souvent les laryngites aiguës, aggravées par un surmenage ponctuel
le dysfonctionnement secondaire au surmenage vocal prolongé peut être responsable pour l’apparition des lésions organiques (nodules…).
Donc toute dysphonie nécessite un examen fibroscopique.